Le taux de nicotine est un élément essentiel à comprendre si l’on veut essayer le vapotage pour tenter d’arrêter de fumer.

De zéro à 20 mg/ml, en passant par le 3, le 6 , le 10, le 11, le 12, le 16, le 18… Pour le néophyte qui démarre le vapotage, il n’est pas simple de s’y retrouver dans les taux de nicotine. Sachant qu’il y a aussi le PG (propylène glycol) et la VG (glycérine végétale) qui sont présentés sous forme de pourcentage.

La nicotine et les différents taux sont des sujets souvent échangés sur le groupe INFO VAPE.

Définition : taux de nicotine

Taux, qu’est-ce que ça veut dire ? Lorsque vous voyez sur une fiole de e-liquide 20 mg/ml, cela indique qu’il y 20 milligrammes de nicotine pour 1 millilitre de liquide. Donc, dans une fiole de 10 ml, en valeur absolue, vous avez 200 milligrammes de nicotine.

Pour consommer la même quantité de nicotine avec un e-liquide à 10mg/ml (100 milligrammes dans une fiole de 10 millilitres), il vous faudra donc vapoter deux fois plus de liquide, c-à-d 20 millilitres, soit deux fioles.

Votre besoin en nicotine

On fume pour la nicotine, on meurt à cause de la fumée. Ce qui est dangereux pour la santé, ce n’est pas le besoin de nicotine, c’est de fumer pour en consommer. L’addiction à la cigarette sous-tend donc une dépendance dont la nicotine fait partie. Avec le vapotage, on peut donc répondre à ce besoin, mais sans fumer.

Quel que soit le mode de consommation, on a donc un « besoin en nicotine ». Et ce besoin se calcule en valeur absolue, pas en taux de nicotine. Quelqu’un qui vapote 3 fioles par jour de e-liquide en 10 mg/ml (soit 300 mg) consomme plus de nicotine que quelqu’un qui consomme une 1/2 fiole de e-liquide en 20 mg/ml (soit 100 mg).

Donc quand « les gens » vous posent la question avec des yeux tous ronds « À combien tu es en nicotine ? « , votre réponse n’a finalement aucun sens si vous ne complétez pas avec la quantité de liquide vapé quotidiennement.

Il est difficile de faire une corrélation entre le nombre de cigarettes fumées et le taux de nicotine nécessaire pour égaler le niveau de dépendance. Pour être précis, non seulement il faut prendre en compte le nombre de cigarettes, mais également la façon de fumer. Selon des mesures en laboratoire, les fumeurs extraient de 0,8 mg à plus de 3 mg de nicotine par cigarette, et ceci indépendamment du type de cigarette. Quelqu’un qui tire fort sur ces cigarettes (notamment les « light ») aura probablement une dépendance plus forte à la nicotine.

Résumé. Premièrement, n’ayez pas peur de la nicotine. Deuxièmement, n’ayez pas peur du taux. Si vous vous rendez dans une boutique spécialisée pour essayer le vapotage, et que la personne qui vous conseille vous parle de tout ça, vous pouvez lui faire confiance sur le taux de nicotine qu’elle vous conseillera. Et généralement quand on débute, le taux doit être élevé.

Un taux élevé pour bien démarrer le vapotage

Lorsque l’on allume une cigarette, le « shoot » de nicotine est presque instantané. Ça va très vite. Tous les fumeurs reconnaissent la satisfaction que procure la première cigarette de la journée, le « shoot » dès les premières bouffées. Avec la vapotage, c’est plus lent. Et la principale raison pour laquelle les spécialistes recommandent de partir sur le taux le plus élevé de nicotine au démarrage. Cela permet de se rassasier plus vite et donc, mieux couper l’envie de cigarette, l’envie du « shoot ».

Pour ceux que cela pourrait « effrayer », comme expliqué ci-dessus, utiliser un taux de nicotine élevé, ne veut pas dire que l’on va consommer plus de nicotine ! Prendre un taux élevé consiste juste à rechercher un effet plus rapide, et donc plus efficace. Le besoin de nicotine en valeur absolue est propre à chacun, et c’est la quantité de liquide vapoté qui permettra d’atteindre le nombre de milligrammes que le corps « réclame ». L’effet d’autotitration en nicotine est bien connu.Le consommateur sait moduler, de manière plus ou moins consciente, sa prise de nicotine pour atteindre sans dépasser le niveau de nicotémie.

Vapoter avec un taux élevé offre aussi un meilleur confort, surtout pour les personnes qui ne peuvent pas vapoter au travail ou dans certaines situations. Une barrière à l’usage d’un liquide à un taux de nicotine plus correct peut être l’irritation des voies respiratoires en raison du tabagisme. Dans ces cas-là, une stratégie peut être de combiner le vapotage à un patch pour un apport en nicotine complémentaire.

Vouloir à tout prix un taux de nicotine « bas » n’a aucun sens. Votre corps recherchera de toute façon sa « dose », donc vous vous retrouverez à vaper plus de liquide tout simplement. Donc toujours autant de nicotine en valeur absolue, mais plus de PG, plus de VG, plus d’arômes…

Bien choisir le matériel, la loi du hit !

Au-delà de son effet psychoactif recherché, la nicotine dans le vapotage est le principal facteur de « hit ». Le « hit » est le gratouilli en gorge que recherchent aussi les fumeurs. Plus le taux est élevé, plus ce hit est prononcé. Et là aussi, le besoin de chacun est différent. Fort ou léger, c’est juste une question de sensation souhaitée, il n’y a pas de « bien » ou de « mal », certains aiment manger épicé, d’autres non…

Plus le taux de nicotine est élevé, plus le hit est fort. Mais ce n’est pas le seul facteur pour « régler » le hit. Le matériel compte aussi, et en premier lieu : la résistance qui se trouve dans l’atomiseur. Paradoxalement, plus la résistance est élevé et moins elle offre de surface de chauffe. Du coup, avec une résistance élevée, il faut aussi un tirage « serré » (petite arrivée d’air) et un débit de liquide adapté (pas trop). En outre, ces réglages (tirage serré / résistante haute) permettent de restituer une sensation assez proche du tirage sur une cigarette. Ajouté au taux de nicotine élevé, ces paramètres conviennent donc particulièrement aux fumeurs qui débutent avec le vapotage.

Pas d’inquiétude si tout cela parait très « technique », aujourd’hui chez les commerçants spécialisés, vous trouverez un vaste choix de matériels qui combinent tous ces paramètres, et avec des réglages très simples. A noter, pour un réglage encore plus fin, il existe désormais des e-liquides aux sels de nicotine qui ont la particularité d’atténuer la sensation de hit malgré un dosage élevé.

Une réglementation qui fait (bêtement) peur

20 mg/ml de nicotine, c’est le taux maximum autorisé par la réglementation européenne. 10 ml de e-liquide nicotiné, c’est aussi le maximum de contenance autorisé. Message subliminal : au-delà, c’est mal, c’est dangereux, c’est risqué. Effet de bord terrible et mensonger. Ces limitations font peur alors qu’elles n’ont aucun sens et surtout aucun fondement sanitaire. Ne soyez surtout pas effrayé par la « limite maximum », dans d’autres pays, il n’y a pas de limite et cela ne cause aucun problème, au contraire, cela facilite le sevrage.

Donc, n’ayez pas peur de la nicotine, ni du taux. Ne vous laissez pas effrayer par un message négatif provoqué par une réglementation qui sera sans doute révisée le jour où la santé publique aura pris le dessus sur les intérêts de l’industrie du tabac et de l’industrie pharmaceutique.

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